L’obésité est-elle vraiment une maladie ? Quels sont les meilleurs moyens de perdre du poids et de garder un poids stable après cela ? Voici des informations essentielles à connaître au sujet des mécanismes causant l’obésité et des méthodes de perte de poids durables.
L’obésité est une réelle maladie qui peut prendre racine dans le cerveau
Beaucoup pensent que l’obésité est simplement causée par la consommation excessive de nourriture et le manque d’exercice. Mais c’est en réalité bien plus compliqué que cela. Lorsque l’on prend du poids, les nerfs de l’hypothalamus qui transmettent des signaux des cellules adipeuses au reste du cerveau s’endommagent. Par conséquent, le cerveau ne se rend plus compte que l’on est rassasié et on continue à manger.
Une fois que l’on est en surpoids ou obèse, le corps produit des hormones, comme l’insuline, qui augmentent le stockage de graisse, one est donc plus susceptible de conserver son surpoids sous forme de graisse. Ce n’est donc pas la faute de la personne, car un réel processus rend alors la perte de poids difficile.
Il est difficile de préserver la perte de poids à long terme et cela est en grande partie dû aux hormones
Voici une statistique à retenir : plus de 80% des personnes qui réussissent à perdre de poids en suivant un régime finissent par reprendre le poids qu’elles ont perdu en environ deux ans.
Une fois que l’on commence à perdre beaucoup de poids (au moins 10 % du poids), on entre en mode ‘famine’. Dans un effort pour nous faire manger plus, notre organisme ralentit sa production de leptine (une hormone qui supprime l’appétit) tout en augmentant les taux de ghréline (hormone de la faim). En résultat, on se sent constamment affamé, ce qui peut entraîner une consommation de calories supérieure à celle que l’on brûle. Il y a toutefois de l’espoir.
Les spécialistes en chirurgie bariatrique de notre clinique de l’obésité en Tunisie recommandent plusieurs lignes directrices à suivre pour éviter la prise de poids :
- Prendre le petit déjeuner tous les jours, ce qui pourrait donner plus d’énergie pour les activités et réduire le risque de consommer des aliments riches en calories plus tard dans la journée
- Se peser au moins une fois par semaine
- Limiter le temps passé devant la télévision à moins de 10 heures par semaine
- Faire de l’exercice au moins une heure par jour.
Si une heure de sport paraît difficile, il faut savoir qu’il n’est pas nécessaire de faire une séance de sport d’une heure, il est tout à fait possible de découper cette heure en 30 minutes de promenade le matin, 15 minutes de marche pendant la pause déjeuner et 15 minutes après le dîner.
Réduire la consommation de glucides peut aider à perdre du poids
S’il est possible pour un individu de respecter un régime de 1 200 calories par jour, il perdra du poids. Mais la rigueur est la partie la plus difficile. Il est en effet extrêmement difficile de s’en tenir à un régime aussi faible en calories pendant longtemps.
Souvent, un régime pauvre en glucides (incluant environ 30% des calories venant de protéines et le reste d’aliments pauvres en sucre) peut être plus facile à suivre parce qu’il est moins susceptible de déclencher des sensations de faim. Les aliments pauvres en sucre (légumes non féculents, noix, haricots et certains fruits) n’augmentent pas rapidement la glycémie, ce qui peut provoquer des sensations de faim.
Le meilleur moment pour manger des glucides est vers la fin du repas. Il est recommandé de commencer par les légumes et les protéines et de manger l’amidon en dernier.
Cette méthode de repas peut aider à réduire les taux de sucre dans le sang et d’insuline de le corps après un repas. Ces méthodes se traduisent par une diminution de l’appétit et les personnes qui les suivent ont plus de facilités.
Une autre technique de gestion du poids ayant des bienfaits prouvés par la recherche est le jeûne intermittent. On recommande aux personnes en surpoids de réduire leur apport calorique à environ 800 calories deux jours par semaine et le reste du temps de suivre simplement un régime alimentaire sain. De cette façon, les gens peuvent se concentrer sur le maintien d’un régime alimentaire plus strict durant ces deux jours et comme ils ne mangent pas beaucoup, cela donne à leurs nerfs hypothalamiques le temps de récupérer.
Une étude a révélé que les personnes qui, sur une période de 90 jours, ont réduit leur apport calorique d’un tiers ou de moitié pendant cinq jours par mois ont perdu des quantités importantes de graisse abdominale. Ils ont également réduit les risques liés aux maladies cardiaques et au diabète comme le taux de glucose et la protéine C-réactive (mesure de l’inflammation systémique).